C’est quoi le RAW ?
Depuis des années, les appareils photos professionnels proposent le format raw (.nef chez nikon ou .cr2 chez canon) versus le format jpeg pour l’enregistrement des photos. On le retrouve maintenant un peu partout, même chez certains smartphones haut de gamme.
C’est un format brut, non compressé de ta photo prise à l’instant T. Il est plus lourd que le jpeg car il conserve touuuuuutes les données que le capteur aura enregistré lors de la prise de vue tant dans les nuances de lumière que dans les couleurs. D’ailleurs ça n’est pas une photo, c’est un ensemble de données à interpréter. Pour en savoir un peu plus, je t’invite à lire cet article qui explique très bien comment ça marche.
Si tu prends des photos et que tu les imprimes directement sans passer par un logiciel de retouches, alors le format RAW ne te servira à rien car dans tous les cas tu seras obligé de demander à un logiciel de convertir ta photo en format image (jpeg, png, …) pour pouvoir la lire et l’imprimer. Mais si tu aimes retoucher tes photos, y apporter ton regard, ton interprétation la suite est pour toi !
La puissance du format RAW
Comme dit précédemment avec le RAW tu conserves une quantité de données phénoménale.
Tu pourras alors récupérer une photo trop sombre ou trop claire. Tu pourras corriger des tons rouges trop voyants ou un bleu pas assez intense. Tu pourras rendre un jaune vert ou orangé. Tu pourras tout, absolument tout modifier à ta sauce, avec ta sensibilité (mais please pas de désat partielle, c’est so 90’s !!).
Tu me diras que tu as déjà fait de la retouche sur jpeg, et d’ailleurs moi aussi. Mais ça c’était avant. Avant que je ne constate le gouffre qu’il y a entre les 2 ! Perso j’ai arrêté le massacre depuis 2011 !
Un petit exemple tout simple sans même pousser sur les curseurs de lightroom. J’ai pris plusieurs photos que j’ai enregistré au format RAW + jpeg grande qualité directement depuis mon réflex. Ce sont donc strictement les mêmes en terme d’exposition vu que la photo s’est enregistrée en double. Un petit reste de mon esprit scientifique.
Comme tu peux le constater, lorsque ta photo est bonne dès le départ la différence est moins flagrante MAIS c’est aussi parce que ma retouche reste légère comparé à ce qu’on pourrait faire.
Lorsque je clarifie la peau d’un·e client·e j’ai besoin d’avoir un maximum de détail pour garder le grain de peau. Sinon c’est un coup à finir botoxé !
Les différences de style
Grâce à cette amplitude de retouche quasi infini, on peut définir son style. Ou même faire le caméléon. Mais moi j’aime quand on voit une photo et qu’on peut dire de qui elle est. Un peu comme pour les tableaux. Tu ne peux pas confondre Picasso avec Matisse pourtant certaines de leurs œuvres vont dans le même sens artistique de corps déstructurés.
Petite démonstration avec 3 presets différents.
- Le premier est celui que j’applique sur mes séances boudoir pour avoir de doux tons de peau.
- Le second est un ancien preset mais je n’aimais plus le rendu dans les noirs et orangé.
- Le troisième est celui d’une collègue qui vend actuellement des presets : Floriane Caux.
J’aime peaufiner mes presets au fil de mon envie, mon évolution, mes nouvelles techniques mais j’essaie de les garder les plus constants possible pour que les gens puissent dire, tiens ça c’est du Amandine Gimenez (classe non ?).
Dans un prochain article, on parlera un peu plus de ligthroom, ce logiciel tellement tellement pratique !! Je te dirais comment je trie mes photos et les organise puis je t’expliquerai comme je retouche mes photos.